Jésus oint par Marie (Jean 12. 1-8)

Publié le par estaran

GEJ11 C62
Jésus oint par Marie (Jean 12. 1-8)

 

1. Après le discours de Judas, comme nous étions tous silencieux, chacun absorbé dans ses pensées, la porte s'ouvrit, et l'on vit entrer Marie, sœur de Lazare. Les yeux fixés sur Moi, elle vint à Moi sans se soucier des autres personnes présentes, et, tombant à Mes pieds, elle les couvrit de baisers. Puis elle prit un flacon de nard précieux, le brisa et M'oignit les pieds de ce baume, les essuyant ensuite avec ses longs cheveux. Ce faisant, elle sanglotait et Me suppliait, d'une voix fort émouvante, de tolérer cette onction.

2. On sait peu aujourd'hui que seules les personnes très distinguées pouvaient se permettre un tel luxe ; car, s'il était absolument nécessaire en ce temps-là de se laver souvent les pieds, parce que, chez les moins fortunés, la plupart dédaignaient de porter des chaussures, il était d'autant plus nécessaire d'oindre souvent les pieds afin de conserver la souplesse de la peau.

3. Or, l'huile de nard avait des qualités très spéciales : elle rafraîchissait et vivifiait comme nulle autre, et son parfum était fort agréable, mais, à cause de ces rares qualités, elle était très recherchée et fort coûteuse, si bien que s'en servir ainsi pour laver les pieds était un luxe extraordinaire, que seuls pouvaient se permettre les plus riches.

4. La maison était donc tout emplie du parfum de ce baume, signe d'une très grande prospérité, et Judas, qui ne perdait jamais de vue la question de l'argent, ne put retenir cette remarque : « N'aurait-on pas mieux fait de vendre cet onguent, qui aurait rapporté de quoi nourrir quantité de pauvres ?! Quel besoin le Seigneur a-t-Il d'un tel baume, Lui qui, même sans cela, possède le pouvoir de Se rafraîchir à tout instant !? »

5. Cependant, il ne disait cela que par cupidité, parce que la richesse de Lazare lui avait toujours causé du dépit, et qu'il profitait de la moindre occasion pour insinuer que les riches faisaient bonne chère tandis que les bons Israélites devaient subir la misère.

6. Alors, désignant Marie encore agenouillée, Je lui répondis : « Ce qu'a fait celle-là, elle l'a fait par amour, et tout ce qui M'est offert d'un cœur plein d'amour M'est agréable. Pourtant, ce n'est pas tant Mon corps que Mon âme qu'elle a fortifié par cet acte : car, lorsqu'on M'offre ainsi tant d'amour. J'en aurai d'autant plus pour le rendre aux hommes. Par son acte, celle-ci a conquis le droit de Me donner, le jour de Ma mise au tombeau, la force dont Mon âme a encore besoin pour surmonter le pire. C'est pourquoi cet acte d'amour ne sera jamais oublié, et vous, ne l'oubliez pas lorsque vous prêcherez Mon évangile ! Aussi, laissez-la en paix. »

7. Puis, relevant Marie qui pleurait encore à gros sanglots. Je lui dis « Marie, Mon Père t'a pardonné tes péchés ! Mais ce que tu as fait pour Moi, le Fils. J'en témoignerai devant Mon Père, et Il te le rendra mille fois et bien plus dans Sa maison.

8. A présent, assois-toi avec nous, fortifie ton corps et demeure parmi nous : car celle qui, par son amour, M'a donné la force, doit rester à Mes côtés ! » -

9. Cet acte, comparable à celui de Marie Madeleine, a donné lieu à bien des confusions. Mais c'est bien Marie, sœur de Lazare, qui M'était attachée comme à son Seigneur et Maître d'un très pur amour, et non par un quelconque amour terrestre : c'est aussi la raison pour laquelle son acte revêt une tout autre signification que celui de Marie de Magdalon. –

10. Puis. M'adressant à Mes disciples, Je dis encore ces mots : « Celui dont le cœur est vraiment riche peut donner de sa richesse sans en devenir lui-même plus pauvre - et même, plus il donnera, plus il s'enrichira encore : mais celui qui n'est pas riche intérieurement, même le peu qu'il a lui sera repris, parce qu'il le perdra de son propre fait. Des pauvres de corps et d'esprit, vous en aurez toujours autour de vous : à ceux-là, donnez toujours de votre superflu. Mais Moi, vous ne M'aurez pas toujours, et, dans ce corps, vous ne pourrez bientôt plus rien Me donner. »

11. Or, Je disais cela afin de préparer une nouvelle fois Mes disciples à notre séparation, car ils ne se rendaient toujours pas compte à quel point cet instant était proche.

 

 

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