Cause de la mort de Lazare

Publié le par estaran

GEJ11 C33
Cause de la mort de Lazare

 

1. Nous marchâmes d'un pas rapide, afin d'arriver aussi tôt que possible à Béthanie.

2. Pour atteindre ce village, nous dûmes prendre un détour, car Je n'avais pas l'intention d'approcher de Jérusalem et voulais atteindre sans être remarqué la demeure de Lazare, qui en était à quinze stades selon les mesures juives*. Par ailleurs, Béthanie ne se trouvait pas à l'emplacement de l'actuel village d'El Azariya, mais un peu plus à l'est, de sorte que nous n'y arrivâmes pas par l'ouest du mont des Oliviers, mais par le côté est de cette montagne.

3. Cette distance de quinze stades était mesurée depuis le parvis du Temple, où une colonne avait été dressée pour servir de borne milliaire romaine, comme ces pierres que l'on voit encore aujourd'hui dans les petites localités. En partant de ce point, il fallait une heure et demie pour arriver à Béthanie en marchant d'un pas mesuré.

4. Selon ces indications, un archéologue pourrait donc trouver avec un peu plus de précision le lieu où se tenait l'ancienne Béthanie. Mais, hors une contrée sauvage remplie de pierres et de buissons, il ne retrouverait plus rien aujourd'hui du lieu où J'ai accompli ce qui fut Ma dernière et à l'évidence Ma plus grande œuvre devant les Juifs.

5. On sait déjà que Lazare était l'un des hommes les plus riches de toute la Judée, et, comme il était mort sans laisser d'héritier naturel, un tiers de ses biens revenaient au Temple selon ses lois. De plus, n'ayant pas d'autre protecteur mâle dans leur famille - car Lazare n'avait pas d'autre parent proche -, ses sœurs étaient désormais soumises à l'autorité du Temple, qui, dans de tels cas, exerçait une tutelle des plus désagréables. Or, les Pharisiens et les Juifs du Temple convoitaient depuis longtemps les riches possessions de Lazare et, comme on le sait, ils avaient déjà imaginé toutes sortes de ruses et d'intrigues pour ramener Lazare dans leurs filets, afin d'être plus sûrs de recevoir, si possible, la totalité de l'héritage. Quant aux deux sœurs, il ne leur paraissait pas trop difficile d'en venir à bout.

6. Mais Lazare avait repoussé toutes leurs prétentions et leurs offres insolentes, et s'était souvent fâché si fort de l'insistance de cette vermine du Temple que Je l'avais mis en garde, car sa colère aurait pu avoir des suites fâcheuses pour lui. Il avait suivi Mon conseil, mais il était aussi bien plus tranquille depuis que Je lui avais procuré les chiens que l'on sait, car on ne l'importunait plus.

7. Pourtant, peu avant sa mort, il s'était de nouveau querellé avec les gens du Temple, qui l'avaient accusé de ne pas respecter le Temple comme il l'aurait dû, et la chose était allée si loin qu'il avait chassé de force les templiers venus avec la prétention de sauver son âme, et qu'il empêchait même ses gens d'aller au Temple et de faire les sacrifices de pénitence et de purification.

8. Les templiers savaient bien que ces mensonges et d'autres semblables, ainsi que leurs efforts pour le rendre suspect aux Romains eux-mêmes comme ami de l'agitateur Jésus, étaient voués à l'échec, mais ils comptaient sur l'impétuosité bien connue de son caractère pour lui faire exposer imprudemment, s'il venait à être interrogé, quelque point faible qui le livrerait à eux de telle sorte que, pour se libérer, il lui aurait fallu faire pour le moins de grandes promesses quant à son héritage.

9. Mais, devant le procurateur romain. Lazare, ayant vu clair dans ces plans habiles, rejeta avec force les accusations portées contre lui, et il sortit libre, sans avoir montré de signes visibles d'agitation.

10. Cependant, il bouillait d'autant plus intérieurement, si bien qu'il contracta une violente fièvre bilieuse qui le fit mourir en très peu de temps. Telles furent les circonstances extérieures de sa mort : quant à la raison profonde et purement spirituelle, elle a déjà été indiquée dans la réponse que Je fis au serviteur, ainsi que dans Mes paroles à Mes disciples.

 

 



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