GEJ10 Le Seigneur témoigne de Lui-même et de Sa mission

Publié le par estaran

GEJ10 C234
Le Seigneur témoigne de Lui-même et de Sa mission

 

1. Je dis à l'aubergiste : « Ton jugement est certes fort juste, mais tu dois aussi songer qu'il y a dans l'autre salle des hôtes de Jérusalem, et que, si l'un d'eux t'écoutait en secret, il pourrait te causer toutes sortes d'ennuis ! »

2. L'aubergiste répondit : « Ne te fais aucun souci pour cela, cher et singulier ami, car la plupart des notables de Jérusalem me connaissent déjà et savent fort bien qu'ils ne peuvent effrayer un guerrier romain ! Je leur ai déjà jeté au visage bien d'autres vérités, et ils ont dû les avaler, parce qu'ils savaient à qui ils avaient affaire. Je ne me montrerai donc pas plus craintif devant ces quelque vingt Juifs, d'autant que j'ai toujours mon glaive et que je me fais fort, avec lui, de mettre en fuite honteusement une centaine de ces poltrons de Jérusalem ! »

3. Je dis : « Je connais l'honnêteté, l'équité et la bravoure des Romains, et aussi la fausseté quasi sans limites des Juifs, c'est-à-dire ceux du Temple de Jérusalem - et pourtant, ils restent le peuple élu de l'unique vrai Dieu, en qui vous croyez aussi, vous, Romains, puisque vous avez édifié à cet unique vrai Dieu un temple que vous avez nommé : temple du Dieu inconnu. Et pourtant, comme Je l'ai dit, le peuple juif demeure le peuple de Dieu, élu par cet unique vrai Dieu dès le commencement de l'humanité sur cette terre.

4. Mais, Je te le dis aussi, ce titre sera bientôt retiré à ce peuple pour vous être donné, à vous, païens. Ce peuple qui fait à présent l'important et l'orgueilleux sera dispersé de par le monde, et il n'aura plus de pays ni aucun roi de sa souche jusqu'à la fin des temps.

5. Je sais que ce peuple Me hait pardessus tout et Me persécute, et pourtant, Je dois aller à Jérusalem, car Je ne peux ni ne veux plus Me soustraire à sa haine et à sa grande colère contre Moi, et le sacrifice qui s'accomplira à travers Moi ouvrira la porte du royaume de Dieu à tous les hommes de la terre.

6. Jusqu'ici, c'était encore, à travers la Loi qui fut donnée aux hommes de tout temps, le règne de la mort et des péchés qui ont amené la mort en ce monde ; mais après Mon sacrifice, c'est la Vie qui régnera à travers la doctrine de Celui qui aura été sacrifié, dans la parfaite liberté de la foi.

7. Tout homme qui cherchera la Vérité la trouvera sans peine et à coup sûr, et elle lui donnera la liberté parfaite de la vie éternelle.

8. Je suis l'un des premiers à avoir apporté cette doctrine au monde. Je suis venu vers les Miens, mais ils ne M'ont pas reconnu, et, au lieu de M'accueillir, ils Me poursuivent partout sur les chemins, aujourd'hui encore - et c'est pourquoi Je détournerai d'eux Ma face et la tournerai vers vous, païens.

9. Tu es un païen et Moi un Juif, et pourtant, Je suis entré chez toi avec toute Ma troupe de disciples, et tu sais que Je ne t'ai fait que du bien ; ce que J'ai fait pour toi, Je l'ai fait pour bien d'autres de ta souche et le ferai encore jusqu'à la fin des temps ! »

10. L'aubergiste dit alors : « Un esprit singulier souffle dans tes paroles, ô maître merveilleux, et il me semble que tu dois être bien davantage que l'un de ces prophètes du peuple juif sur qui j'ai déjà lu de grandes choses ! Ces prophètes aussi accomplissent des signes plus ou moins merveilleux ; mais je n'ai jamais entendu parler de miracles comme les tiens. Et il leur manquait aussi ta parole, car aucun d'entre eux n'a parlé comme tu le fais. Les deux plus grands anciens prophètes juifs étaient apparemment Moïse et Elie, qui, par l'esprit divin qui était en eux, ont apporté aux hommes de ce monde une grande doctrine, et ils ont aussi accompli de grands signes ; mais, comparés à toi, il me semble à présent qu'ils n'étaient que des hommes fort ordinaires, qui n'ont fait que transmettre à leurs frères ce qu'ils avaient eux-mêmes reçu.

11. Mais il semble qu'il en soit tout autrement avec toi ; car tu parles comme de toi-même et sembles agir par une force et une autorité propres qui résideraient en toi. Pour agir, les autres prophètes devaient demander une parole et une autorité, et toi, tu n'as pas besoin de demander, mais tu agis comme un Seigneur qui n'a pas besoin de prier qu'un être divin supérieur lui inspire une parole ou lui donne la force d'agir.

12. Voici, maître merveilleux, ce que j'ai observé à ton propos, moi qui suis un vieux soldat romain d'une grande expérience, et je ne crois pas m'être trompé le moins du monde ; c'est pourquoi je voudrais entendre de ta propre bouche ce que tu as à dire de toi-même ! »

13. Je dis : « Mon cher ami, cela est prévu pour demain ; tu Me connaîtras mieux alors, ainsi que tes voisins ! Mais aujourd'hui, Je ne dirai rien à ce sujet, à cause des Pharisiens et des autres juifs qui sont encore dans la salle voisine, à gaver de pain, de vin et d'autres nourritures les ventres qui sont leurs véritables dieux ; car aucun d'eux ne croit plus en l'unique vrai Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, et, puisqu'ils ne croient pas en Lui, il ne croient pas davantage en Moïse et dans les prophètes, encore moins en Moi à présent ! Aussi, mangeons plutôt encore de ce pain, et que chacun prenne du vin et un peu de viande selon ses besoins, mais, entre-temps, parlons d'autre chose et remettons à demain ce qui Me concerne ! »

14. L'aubergiste étant d'accord avec cela, il remplit nos gobelets, après quoi nous reprîmes un peu de pain et de viande et bûmes le vin.

 

 

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