GEJ10 Comment le corps humain se nourrit

Publié le par estaran

GEJ10 C209
Comment le corps humain se nourrit

 

 

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1. (Le Seigneur:) «Mon cher ami et premier magistrat de cette ville, puisque tu as formulé une question si subtile, Je vais y répondre Moi aussi d’une manière claire et subtile.

2. Vois-tu, il y a bien, en apparence, une différence fort sensible entre les actes miraculeux que J'accomplis, mais il n'y en a tout à fait foncièrement aucune. Car ce que tu manges et qui entre dans ton estomac pour fortifier et vivifier ton corps n'est pas si mort que tu le crois ! Cela se compose de trois parties : en premier lieu, la partie matérielle, que tu peux voir et toucher, et dont, lorsque le mets est bien préparé, tu perçois la saveur dans ta bouche après en avoir senti le parfum par le nez. Ce sont là les éléments qui animent ton corps.

3. Ensuite, quand la nourriture parvient à ton estomac, elle y est en quelque sorte cuite pour la seconde fois, ce qui permet à deux éléments essentiels de se développer : l'un, le plus grossier, sert à nourrir le corps, ses organes et ses muscles ; l'autre est transporté par le sang, lui-même constitué de ces deux éléments, vers toutes les parties du corps qui ont besoin d'être nourries et fortifiées.

4. Une fois que, dans l'estomac* (In dem oberen Magen, littéralement « l'estomac supérieur », ou la partie supérieure du ventre par opposition à la « partie inférieure » décrite ensuite. Magen, l'estomac, désigne par extension le « ventre » en langage courant. D’où au § 7, les « deux estomacs », le second étant apparemment l'intestin grêle, et le mot « intestin » étant réservé ici a leur partie inférieure. (N.d.T.)) , ces deux éléments ont été dûment séparés de ce que tu as mangé pour être envoyés à travers le corps, tu ressens la soif et tu bois, ce qui entraîne la nourriture dans la partie inférieure du ventre, plus petite et divisée en douze compartiments. Là, la matière éthérique, séparée par un processus de fermentation approprié des petites cellules des aliments que tu as absorbés, va servir à animer les nerfs, raison pour laquelle on peut aussi l'appeler "esprit nerveux".

5. A travers la rate, l'élément éthérique extraordinairement subtil, que nous appellerons "substance", est conduit par une voie secrète jusqu'au cœur, d'où il sort complètement purifié pour entrer dans l'âme de l'homme, et c'est ainsi que l'âme retire de toute nourriture que tu absorbes l'élément qui lui est apparenté, et qu'elle est nourrie et fortifiée dans toutes les parties qui la composent, qui sont tout à fait semblables à ton corps.

6. Tu peux en conclure très facilement que, lorsque tu as faim et soif, tes propos et tes Jugements sont un tissu de pensées et d'idées hésitantes et désordonnées ; mais, si tu absorbes d'abord une bonne nourriture et un bon vin très purs, tes propos et tes jugements prendront bien vite une tout autre tournure, ce qui est l'effet d'une âme nourrie et fortifiée en même temps que le corps. Et, si tu restais longtemps sans prendre ni nourriture ni boisson, tu aurais bientôt le plus grand mal à penser, à parler et à juger.

7. Une fois que les aliments ont apporté au corps, à ses nerfs et à son âme leurs éléments essentiels, la partie réellement impure de la matière vivifiante absorbée est expulsée du corps par les deux canaux naturels. Mais, lorsqu'un homme devient à tous égards un glouton ayant élu pour dieu son propre ventre, la nourriture qu'il fait entrer dans celui-ci, et de même le vin qu'il y déverse à l'excès, ne peuvent plus être entièrement triés dans les deux estomacs dont Je t'ai parlé, et c'est ainsi que beaucoup d'éléments vivifiants pour le corps, les nerfs et l'âme, arrivant sans avoir été épurés, d'une part dans l'abdomen et dans les intestins, d'autre part dans la vessie à travers le foie et la rate, y causent de nouvelles fermentations qui, à la longue, sont à l'origine de toutes sortes de maladies et rendent l'âme paresseuse, stupide et insensible.

8. Mais ces matières corrompues sont bien souvent la cause d'un autre mal. En effet, quand les mauvais esprits naturel encore immatures( littéralement : « non fermentés ») remarquent sans peine, à la vapeur qui environne un homme de cette sorte, qu'une foule d'esprits naturels semblables à eux sont déjà amassés dans son ventre et dans la partie inférieure de son corps, ils entrent sans retard dans le corps de cet homme afin de se réunir aux esprits de même nature qu'eux.

9. Lorsque pareille chose arrive, cela va fort mal pour cet homme. Une foule de maux graves et incurables assaillent non seulement son corps, mais son âme, qui, devenue faible et paresseuse, ne peut plus se défendre et devient toujours plus semblable à sa chair sensuelle et souffrante.

10. Alors, pour empêcher l'âme de devenir tout à fait matérielle, il ne reste plus d'autre moyen que les maladies graves du corps lui-même. L'homme perd tout appétit, cherche à chasser les immondices de son corps par des remèdes, et une sorte de guérison peut parfois se produire, mais elle n'est jamais complète : dès que cet homme s'oublie tant soit peu, les esprits qui l'affligeaient se réveillent, et il tombe dans un nouveau mal généralement pire que le premier.

11. Pourtant, tout cela n'est pas le seul mal grave que l'homme s'attire par sa gloutonnerie et son ivrognerie, et un troisième état encore bien pire vient s'y ajouter, qui consiste dans ce qu'on appelle la possession par un ou plusieurs esprits véritablement mauvais, qui, peu de temps ou longtemps auparavant, ont traversé l'épreuve de liberté qu'est la vie dans le corps de tel ou tel homme.

12. Nul médecin terrestre ne peut délivrer un homme de ce troisième mal, et Moi seul peux le faire, ainsi que ceux à qui J'en ai donné le pouvoir et la force. »

 

 

Publié dans L'ALIMENTATION

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A
<br /> Ce texte me pose question: Le Jesus des évangiles me parait subjectivement moins bavard, du moins dans ce qu'il nous en est parvenu jusqu'à maintenant. L'auteur qui transmit ces supposées<br /> "révèlations de Jésus",n'a t-il pas construit un habile roman,dans un style approprié,proposant moult discours suffisemment rusés,habilement tournés à seule fin de tromper les imprudents avides de<br /> révélations de ce genre; on n'attrappe guère les mouches avec du vinaigre! Celà dit sans esprit de polémique,simplement de vérité,ce qui me semble essentiel.<br /> <br /> <br />
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