GEJ10 Le Seigneur exhorte à l'amour et à la patience ceux qui propageront Sa doctrine

Publié le par estaran



GEJ10 C194
Le Seigneur exhorte à l'amour et à la patience ceux qui propageront Sa doctrine

 

1. Le prêtre d’Apollon répondit : « O Seigneur et Maître, j'ai peine à croire que nous ayons pu rester jusqu'à ce jour aussi aveugles et aussi insensés, nous autres païens ! A présent, je vois tout cela aussi clairement que si j'avais moi-même vécu au temps des premiers Egyptiens et travaillé avec eux ; mais il est tout aussi évident qu'il en coûtera beaucoup d'efforts pour ramener tous les païens à la lumière de la vérité.

2. Je vais certes déployer tous les efforts possibles dans mon petit entourage, et j'espère ainsi ramener bientôt à l'ordre mon petit monde. Mais les territoires et les peuples païens sont dispersés de par le monde, et il faudra donc bien plus de temps, et bien des maîtres courageux, pour parvenir à abattre tous les temples d'idoles.

3. Mais, avec Ton aide, cela devrait pouvoir se faire à la longue ; car ce qu'il y a encore de meilleur dans notre religion païenne, c'est que la puissance publique ne l'impose pas aux hommes par la contrainte et que tout vrai Romain est libre de croire ce qu'il veut, ou même de ne croire en rien, mais de vivre et d'agir selon l'enseignement des philosophes, fort nombreux chez les Grecs et les Romains.

4. Il suffit à la puissance publique que l'on soit un citoyen loyal et que l'on se plie de bonne grâce à ses sages lois ; elle ne se soucie guère, ou pas du tout, que l'on croie en tel ou tel dieu, et laisse à chacun son libre arbitre.

5. Que je sois cynique, pythagoricien, platonicien, aristotélicien ou épicurien et que j'agisse en conséquence, cela m'est permis, et la doctrine de Moïse n'a encore jamais fait partie de celles que l'Etat romain réprouvait ; je crois donc, Seigneur et Maître, que, chez les païens, Ta doctrine sera mieux accueillie par les gens de bien, qui sont nombreux, que par beaucoup de Juifs qui ne comprennent même pas leur propre religion et ne connaissent rien des forces agissantes de la nature, si ce n'est le peu qu'ils ont emprunté aux païens.

6. Je crois donc qu'il sera bien plus profitable de prêcher Ton évangile à des naturalistes qu'à des hommes qui, jusqu'à présent, ne savent toujours pas pourquoi l'eau coule toujours des hauteurs vers les basses contrées et la mer, et pourquoi une pierre tombe du haut vers le bas et non l'inverse. Nous autres Romains, nous savons cela, ou du moins en connaissons-nous le principe, sinon la cause première ! Je Te rends grâce, ô Seigneur et Maître, de cette très sage leçon ! »

7. Le juge romain dit alors : « O Seigneur et Maître, j'ai encore appris infiniment de choses en cette occasion, et je saurai moi aussi que faire pour la juste conversion des païens ! »

8. Je, lui dis : «  Ce que vous ferez. en Mon nom, faites-le en tout amour et avec patience ; car vous ne devez pas prêcher Mon évangile l'épée à la main ! Cependant, Je crois que beaucoup d'hommes seront fort désireux de sortir de leurs longues et profondes ténèbres pour entrer dans la très pure lumière de la vie.

9. Prenez exemple sur Moi : Moi aussi, Je suis avec vous plein d'amour et de patience, n'ai jamais de dures paroles envers quiconque et n'ai jamais forcé quiconque à croire en Moi, sauf par les quelques petits miracles que J'ai accomplis devant vous par amour. Et ces signes, vous pourrez vous-mêmes les accomplir en Mon nom ; mais soyez-en aussi économes que possible !

10. Les anciens sages grecs, égyptiens et romains n'ont jamais fait de signes, et pourtant, ils avaient une foule d'adeptes ; il vaut donc mieux pour un homme embrasser Ma doctrine à cause de la force de vérité qui s'y trouve en surabondance, plutôt que de ne l'adopter qu'après y avoir été contraint par plusieurs signes miraculeux. Car Je vous le dis : la lettre ne fait pas vivre l'esprit en l'homme, pas plus qu'aucun autre signe, et seul l'esprit de vérité qui est dans la parole vivifie tout !

11. Je pourrais encore accomplir sous vos yeux une foule de signes des plus extraordinaires ; mais il vaut mieux pour vous vous en tenir à la parole que Je vous ai dite.

12. Ma doctrine tout entière tient en ceci : reconnaissez et aimez en Moi par-dessus tout l'esprit de l'unique vrai Dieu - et, en Mon nom, aimez-vous les uns les autres comme des frères, de même que chacun de vous s'aime lui-même. Vous n'avez pas besoin d'autre chose, car, de là, Je vous élèverai par Mon esprit en toute vérité et en toute sagesse.

13. Il est vrai que, bientôt, Je quitterai ce monde selon Mon corps actuel ; mais Je resterai parmi vous jusqu'à la fin des temps terrestres dans la force de Mon esprit, et ce que vous demanderez en Mon nom au Père qui est en Moi l'amour éternel, cela vous sera accordé.

14. Mais ne vous faites pas trop de souci pour les choses de ce monde ; car Je sais de quoi votre corps a besoin.

15. Aussi, cherchez avant tout Mon royaume dans l'amour que vous avez pour Moi et les uns pour les autres, et tout le reste vous sera donné par surcroît. »

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article