GEJ10 De la nature de l'âme et du phénomène de la vision

Publié le par estaran



GEJ10 C195
De l'omniprésence et de la toute-puissance du Seigneur.
De la nature de l'âme et du phénomène de la vision

 

1. Tous Me rendirent grâce du fond du cœur de cet enseignement.

2. Et le juge romain dit : «Ce n'est qu'à présent que je reconnais pleinement que Tu es véritablement le Seigneur et le Créateur de tout le monde matériel et spirituel ! Me permets-Tu de Te poser encore une question ? Comment T'est-il possible d'agir, même à distance, par la puissance de Ta volonté, quand Tu es en personne parmi nous, et présent seulement ici ? »

3. Je répondis : « Ce corps qui est le Mien, et qui est fait comme les vôtres de chair et de sang, est en vérité ce qu'en Moi on nomme Fils de Dieu, et à présent, bien sûr, il n'est qu'ici avec vous, et nulle part ailleurs ; mais la puissance de l'esprit divin qui émane de Moi emplit l'infini tout entier et agit selon la volonté fondamentale qui est en Moi, à l'instant où Je prononce le "ainsi soit-il" - que, bien sûr, Je n'ai pas besoin de prononcer à haute voix, mais seulement en Mon for intérieur. C'est ainsi que tout ce que tu peux voir n'est au fond rien d'autre que Ma volonté ferme et immuable.

4. Cette qualité dont l'esprit de ton père t'a déjà donné une fort bonne idée, tous les esprits très purs l'ont également - surtout les anges qui sont sans cesse à Ma disposition pour Me servir -, à un plus haut degré de perfection que les esprits moins grands et encore imparfaits.

5. Tu ne peux certes pas encore comprendre pleinement cela, parce que le monde retient encore ton âme captive ; mais, quand ton âme sera libérée par Mon esprit en elle, ce monde tel que tu le vois à présent disparaîtra pour toi, c'est-à-dire que tu pourras encore le voir chaque fois que tu le voudras, mais que ni sa matière solide, qui, pour toi, est à présent partout, ni les forces qui résident en elle ne pourront plus t'offrir la moindre résistance. Et toi, tu pourras même créer de ta propre autorité tout un monde qui sera pour toi, tant que ta volonté voudra le maintenir, une demeure aussi parfaite que l'est à présent pour ton corps cette terre qui le soutient et où il peut agir.

6. Je peux te faire mieux comprendre cela par une petite image, si tu la considères de la bonne façon. Imagine que tu fasses, une nuit, un rêve fort vivace. Dans ce rêve, tu es pleinement conscient et te rends parfaitement compte que c'est toi seul qui rêves, et nul autre à ta place. Cependant, tu n'avais encore jamais fait de rêve où tu n'avais jamais vu la contrée où tu étais, ni les gens avec qui, souvent, tu t'entretenais, cela toujours selon ta connaissance et ta façon de penser.

7. Où se trouve donc la contrée où tu étais en rêve, où sont et qui sont les gens avec qui tu as parlé ou à qui tu as eu affaire d'autre manière ? Nulle part ailleurs qu'en toi-même !

8. Quand ton âme, pendant que ton corps est endormi, se sent pour un court moment libérée de ses liens physiques pour l'essentiel, elle ne peut faire autrement que de voir ce qui la porte comme un monde extérieur à elle, et sous la forme qu'il a en elle ; quoi qu'il en soit, l'âme voit réellement cela devant elle, et elle se trouve donc tout aussi à l'aise dans ce monde qui est le sien qu'elle l'est sur cette terre à l'état de veille.

9. Si elle peut aussi rencontrer, en rêve, des gens dont certains vivent encore et d'autres sont déjà morts, la raison en est que l'âme de tout homme contient en elle, comme en réduction, l'image de tous les hommes qui ont vécu, vivent encore et vivront un jour sur cette terre, ainsi que tout le monde des esprits, exactement comme un miroir capture les images extérieures sans que ces images aient en lui une quelconque réalité. Le miroir n'est bien sûr qu'une comparaison bien faible, parce qu'il n'a en lui aucune vie et qu'il ne peut donc représenter que les formes mortes des choses qui lui font face.

10. L'âme, elle, est un miroir vivant, et elle peut donc donner vie aux images qu'elle garde en elle et les traiter comme si elles avaient une existence réelle ; de plus, elle a l'avantage incalculable de pouvoir entrer en relation le plus aisément du monde, à travers ces images qu'elle anime en elle-même, avec les images de la réalité.

11. Il est vrai que, tant que l'âme est encore de ce monde, cette faculté demeure imparfaite en elle, et qu'elle ne sait pas vraiment elle-même comment s'en servir ; mais, une fois tout à fait libérée de ce monde, elle acquiert une conscience toujours plus grande de ce qu'elle doit faire de cette faculté.

12. A cet égard, elle est pareille à un jeune héritier qui, ayant reçu de son père beaucoup de biens, ne sait pas, au début, ce que sont ces biens ni comment il doit en faire usage. Mais, avec le temps, il apprend à les connaître tous et comprend ce qu'il faut en faire et comment il peut en tirer profit.

13. C'est ainsi que, dès qu'une âme est un peu plus parfaite, elle perçoit de mieux en mieux ce qui la fonde, et comment elle doit s'en servir.

14. Par les yeux de ta chair, tu peux voir les contrées et les hommes de cette terre, ainsi que tous les autres objets animés ou inanimés, comme s'ils étaient réellement hors de toi ; mais, Je te le dis, tu ne vois tout cela qu'en toi-même, ton âme n'a affaire qu'au reflet des réalités extérieures à elle, et non à ces réalités elles-mêmes. Seul ton sens du toucher a affaire aux objets réels.

15. Quand tu vois au loin une montagne, ce que tu vois n'est pas la montagne elle-même, mais seulement l'image d'elle qui passe par ton œil charnel, qui est fait de telle sorte qu'il peut recevoir en lui, à une échelle fort réduite, les grandes images de la réalité - ou les objets, si tu préfères - et, grâce à une disposition physique extraordinairement complexe, les présenter aussitôt au regard de l'âme.

16. Le corps lui-même ne voit rien, et, s'il pouvait voir quelque chose, ses yeux n'auraient pas besoin d'une organisation aussi complexe. Celle-ci n'existe donc que pour les besoins de l'âme, et non du corps. Si tu pouvais observer les objets réels dans leur vraie grandeur, tels que Je les ai tirés de Moi-même, tu ne viendrais pas à bout en mille ans d'une pierre grosse comme le poing, car sa seule surface t'offrirait tant de merveilles rares à contempler que tu ne pourrais t'en détacher avant bien des années.

17. Dans la suite des temps, les hommes découvriront des sortes d'instruments optiques qui leur permettront devoir, fort agrandies, même les plus petites choses, et ils s'émerveilleront sans fin de Ma puissance et de Ma sagesse ; pourtant, ils ne parviendront jamais à observer fût-ce le plus petit objet dans sa vraie grandeur, tel que Je l'ai créé.

18. Grâce à ces instruments, ils pourront certes observer les plus minuscules bestioles, que ton oeil peut à peine voir, comme si elles étaient aussi grandes que les plus grosses bêtes que tu puisses voir à présent ; mais, quand bien même ils verraient le plus minuscule animal avec la taille d'un éléphant, cet agrandissement ne serait encore pour ainsi dire rien en comparaison de la grandeur réelle de cet animalcule tel que Je l'ai mis en ce monde.

19. Je te dis cela afin que tu comprennes plus aisément que tout ce que l'âme voit, elle le reçoit non à l'extérieur d'elle-même, mais à l'intérieur, et cela à la mesure qui lui permet d'observer le plus facilement les objets.

20. Quand l'âme s'unira enfin à son esprit, elle pourra contempler toute chose selon sa taille véritable si cela lui plaît ; mais, Je te le dis, même les plus parfaits des anges du ciel redoutent véritablement de voir selon leur vraie grandeur les choses que J'ai créées, et de reconnaître ainsi Mon infinie supériorité en tout ce qu'ils peuvent voir, sentir, penser et concevoir. - As-tu compris quelque chose à ce que Je t'ai dit, Mon cher ami ? »

 

 

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