De la nature sacrée de Dieu

Publié le par estaran

GEJ11 C54
De la nature sacrée de Dieu

 

1. Plus que tous les autres, Pierre avait profondément gravé Mes paroles dans son cœur, et, avec la force de volonté singulièrement efficace qui était la sienne, il entreprit sans plus tarder de perfectionner son âme là où elle était encore détaillante. Ainsi, il fit aussitôt retraite afin d'essayer d'ouvrir sa vision spirituelle, et, pendant quelques Jours, on ne le vit quasiment plus.

2. Il importe ici de mentionner à nouveau que, si J'avais réuni Mes disciples en ce lieu, c'était afin qu'ils puissent de leur plein gré, sans intervention de Ma personne ni aucune pression extérieure de l'entourage, se livrer sur eux-mêmes à une sorte d'examen volontaire, afin d'entrer en pleine possession personnelle des facultés qu'ils avaient déjà acquises, mais pour les avoir seulement reçues de Moi en vue de leur apostolat futur. C'est de ce point de vue qu'il faut considérer tout ce qui arriva à Ephrem.

3. Quand Pierre recommença à se montrer davantage parmi ses frères, dont chacun suivait de son côté son propre chemin de la vie intérieure - raison pour laquelle ils ne remarquèrent pas particulièrement cette retraite, car il était toujours présent aux repas ordinaires, venant et repartant en silence -, il arriva un soir que les disciples restèrent assemblés plus longtemps que d'habitude. L'occasion en fut une question de Jacques, qui demandait comment la sainteté, la nature sacrée de Dieu, pouvait se sentir offensée par les péchés des hommes. Puisque ces péchés eux-mêmes étaient souvent le moyen de la purification, et puisque Dieu avait permis qu'il fût possible de les commettre. Il fallait donc que ce précepte du Temple eût une autre signification spéciale, puisque aussi bien J'avais Moi-même fréquenté beaucoup de pécheurs sans M'être encore jamais senti offensé par les pires d'entre eux.

4. Ils se mirent tous à parler, chacun rappelant telle ou telle de Mes anciennes leçons, car chacun s'était forgé son propre point de vue sur la sainteté de Dieu. Finalement. Jean expliqua en détail ce qu'il fallait réellement entendre par "sainteté" : le grand amour désintéressé de Dieu, qui, certes, pouvait être blessé par la résistance des pécheurs contre Son amour, de même qu'un bon père peut se sentir blessé par le manque de cœur de ses enfants, mais, avant de se courroucer, cherche les moyens les plus doux possibles pour extirper ce manque de cœur, et ne recourt à des moyens sévères et rigoureux que lorsque les moyens plus doux ont échoué, cela non par colère, mais uniquement par amour et dans un but juste.

5. Les autres disciples se déclarèrent d'accord avec ces paroles, Pierre ajoutant toutefois que la sainteté de Dieu ne désignait pas seulement Son grand amour, mais aussi la grande sagesse avec laquelle Il avait disposé chaque chose dans toute sa perfection et son adéquation. Et le devoir le plus sacré de l'homme était de ne pas déranger cette ordonnance qui renfermait en elle la raison d'être des choses. Or, c'était précisément en cela que les hommes avaient infiniment péché, allant jusqu'à s'opposer à cette ordonnance en cherchant à détruire, pour leur plus grand dommage, l'harmonie des lois naturelles. C'est ainsi qu'était survenu le Déluge, parce que les Hanochites, en faisant exploser les montagnes, avaient déréglé l'ordonnance de ces montagnes qui avaient pour fonction de maintenir en place les réserves d'eau souterraines. Ainsi, aujourd'hui encore, l'homme péchait contre l'ordonnance, et c'est en cela qu'il offensait la sainteté de Dieu, mésusant de son corps pour se livrer à la débauche et à la luxure, qui rendaient son corps incapable d'abriter une âme saine. Or, connaître la règle de vie que devaient suivre les hommes était un pas important vers la régénération, et c'est ainsi qu'il avait reconnu, pendant ces quelques jours, à quel point il était nécessaire de s'absorber en soi-même, parce que seule la quête intérieure permettait de recevoir l'enseignement divin et de connaître la vérité.

6. Les autres demandèrent à Pierre si c'était là ce qu'il avait fait. Il répondit que oui, expliquant qu'il avait passé ces jours à chercher avec beaucoup de zèle, et qu'il était désormais convaincu d'avoir trouvé la voie pour devenir un bon disciple de notre Seigneur et Maître. Cependant, il était aussi convaincu que tous ses frères avaient bien retenu les dernières paroles du Seigneur et aspiraient à atteindre ce but proche : mais il se sentait poussé à leur faire part de ses observations, au cas où l'un ou l'autre en tirerait quelque conclusion personnelle, ou, à l'inverse, pourrait lui apprendre quelque chose qui lui serait utile, à lui. Pierre.

 

 

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